Lectures manga #032: août 2022

Comme prévu, ces lectures du mois d’août arrivent assez vite après celles de juillet. Moins de tomes lus et des avis déjà écrits dans un fichier texte, forcément, ça aide ! On notera que ce mois d’août, mois traditionnellement pauvre en sorties après Japan Expo et avant la rentrée, est quasiment exclusivement rempli de tomes en retard. Bonne lecture, et on se retrouve très vite pour le mois de septembre ! (Ah, et joyeux anniversaire de Jésus si cela vous importe)

Himari et Yori sont deux jeunes filles qui ont eu un coup de foudre réciproque, mais alors que pour l’une il s’agit d’amour, pour l’une c’est davantage une forme d’admiration. Bien que Himari ait repoussé à plus tard sa réponse à la confession de Yori, leur relation n’est pas revenue à son point de départ: pour faire à nouveau tomber Himari sous son charme, Yori va se lancer à fond dans les activités avec le groupe de musique ! Voyant Yori triste, Aki révèle à Himari les sentiments qu’elle nourrit pour son amie…

J’ai beaucoup aimé le découpage très théâtral de ces 3 premiers tomes. Acte 1: la mise en place; acte 2: on laisse Himari croire qu’elle a tout son temps mais elle se retrouve avec un obstacle. Acte 3, résolution et apothéose finale.
Et même si le postulat de base aurait pu se clore avec ce troisième tome, ce que j’ai feuilleté de la suite s’annonce tout aussi qualitatif. Reste mon éternel problème avec la majorité des 百合 : toutes les filles sont lesbiennes, ça brise un peu la suspension consentie d’incrédulité. Sans forcément les narrer (même si ce serait potentiellement intéressant), donner un cadre plus « réaliste » renforcerait la crédibilité de l’histoire. Après, connaissant la société japonaise et l’immense rejet de tout ce qui sort de la norme, j’imagine que de multiplier les relations lesbiennes dans les œuvres permet aussi de montrer que ce n’est pas un truc isolé, qu’il y a probablement dehors des dizaines, centaines de couples lesbiens, que l’éventuelle lectrice lesbienne se sente moins seule.Nos attentes de « un couple parmi tant d’autres » sont celles de mecs cis hétéro qui acceptent le relationnel dans une bonne partie (voire tout) de sa complexité hétéro normée, alors que le public cible japonais, c’est probablement celui que je citais plus haut. A fortiori dans le Comic Yuri Hime où est publié Whispering. On profite de la sortie tardive de cet article pour râler sur le délai complètement claqué au sol entre le tome 3 et le tome 4 de la série…

Mamoru doit partir étudier aux États-Unis. Alors qu’Usagi l’accompagne à l’aéroport, il est comme frappé par un éclair et emprisonné dans un cristal. Mais Usagi semble ne conserver aucun souvenir de cet incident : elle est persuadée que Mamoru est parti en Amérique sans encombre… Un peu plus tard, alors que les filles assistent au concert des Three Lights, les nouvelles idoles du moment, elles se font attaquer par une ennemie, envoyée par une dénommée Galaxia. Au cours du combat, elles découvrent que ceux qui se faisaient passer pour des chanteurs sont en réalité des guerrières : les Sailor Star Lights !

Les Sailors se retrouvent face à un nouvel ennemi, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas là pour niaiser. Après notre système solaire, Naoko Takeuchi élargit son horizon en partant sur la galaxie entière. Pour le reste, business as usual comme disent les trous du cul euh les capitalistes: Usagi et Mamoru c’est compliqué (cf résumé), de nouvelles Sailors, les Inner Sailors qui prennent cher… et pas qu’elles. Cet ultime arc, inédit si vous regardiez l’anime de 1992 chez Dorothée et n’avez jamais lu le manga, ne vous dépaysera nullement. La fin de ce pénultième tome en tout cas est un bon cliffhanger bien sale, nous verrons bien.

Attirés par l’échange de carburant entre plantations, les hurleurs approchent. La perspective d’un tel combat excite les parasites, mais Hiro est très rapidement confronté à ses limites physiques… Pour ne rien arranger, Zero Two reçoit un ordre de rapatriement ! Incapable de la retenir, que va devenir le jeune homme ?

Ce troisième tome est l’occasion pour les parasites de la plantation 13 d’en apprendre un peu plus sur le monde qui les entoure, ainsi que sur les FranXX. Zero Two voit sa carapace un peu fendue, ce qui la rend plus attachante. Enfin, l’arrivée des Nine, équipe d’élite à laquelle appartenait Zero Two, épaissit un peu plus le mystère autour des enfants dans ce monde. Sans parler des hurleurs… Un bon troisième tome, où le lore de l’univers s’épaissit, tout en continuant à profiter pleinement des talents de Yabuki pour dessiner les demoiselles dénudées.

Top départ pour la fête du sport ! Chika Fujiwara se sentira-t-elle obligée d’enseigner la danse à Shirogane devant son incompétence ? D’autant que la famille de ce dernier débarque au lycée pour le voir, à son grand dam ! Comment se passera la rencontre entre son père et Kaguya Shinomiya ? Yû Ishigami, quant à lui, va vivre une fête du sport inoubliable: victime de ragots depuis le collège, il se retrouve mêlé à d’autres élèves de seconde très populaires et forcé à affronter son passé !

C’est le Ishigami show. Jusque-là, il avait été très peu mis en avant, servant de ressort comique, mais beaucoup moins mis en avant que ses camarades du BDE. Cette fois on est servi avec quasiment tout un tome qui lui est consacré. On redécouvre un traumatisme de son passé, qui explique en grande partie pourquoi il se déprécie tant. Un excellent tome, mais qui n’oublie pas une bonne dose d’humour, même si ce dernier est un peu en retrait par rapport aux autres tomes. J’ai pas mal hésité à abandonner Kaguya avant d’acheter ce tome 9, d’ailleurs. Même si les deux premières saisons de l’animé m’avaient fait rire, la frustration de lire des mangas dont je connaissais déjà le contenu était forte, et puis j’étais en mode “ouais, c’est rigolo, bien fait, mais voilà quoi”. Finalement, d’une part j’ai acheté le tome 9 et j’ai été ravi de retrouver l’arc du festival des sports, qui m’avait beaucoup marqué lors de la diffusion animée.D’autre part, bah la saison 3 a été une énorme claque. Je l’avais gardée de côté justement par un certain sentiment de “c’est cool mais bon”, et finalement j’ai mangé les dix derniers épisodes de la saison 3 d’une traite. Bon, certes, l’insomnie due au stress aidait, mais quand même, je n’arrivais pas à décrocher. Et ce final, mamma… Bref, l’anime m’a remotivé, même si je laisserai plus facilement Kaguya en pause que d’autres mangas, vu qu’il est quand même très populaire et donc, facile à trouver même en retard.