Lectures manga #010: octobre 2020

Allez, on rattrape un peu le retard dans les sorties, avec cet article du mois d’octobre, presque pas à la bourre, puisque le mois de novembre n’est pas encore terminé !

Sans trop m’avancer, l’article sur mes lectures de novembre ne devrait pas trop tarder, sauf si je me fais encore happer par un autre loisir. Trêve de palabres, bonne lecture.

Hi Score Girl T08 (ハイスコアガール 08)

Auteur: OSHIKIRI Rensuke

Editeur VF: Mana Books

Traduction: Baptiste FUREAU

Parution: 3 septembre 2020

Prix: 7.90€

Prépublié dans le Big Gangan de Square Enix de 2010 à 2019 (10 tomes, série terminée)

Prochain tome: 3 décembre 2020

Haruo s’est exilé à Shibuya. Inquiète pour lui, Ono décide de braver les interdits de Melle Moemi  et erre dans Shibuya tard le soir pour retrouver le jeune homme, et finit par passer la nuit dans un manga café. Au petit matin, elle retrouve Haruo… Mais dans les bras de Hidaka.

Ce huitième tome se consacre majoritairement à la rivalité entre Ono et Hidaka, d’abord par une « vengeance » de notre jeune muette, puis par un duel, forcément vidéoludique, entre les deux lycéennes. On est donc face à la confrontation ultime, qui va apporter une conclusion au triangle amoureux qui nous tient en haleine depuis plusieurs tomes déjà, même si la conclusion semblait écrite dès le départ.

Le tout, comme d’habitude, sur fond de références à la culture arcade (je me marre encore de la parodie de Makaimura/ Ghosts’n’Goblins). High Score Girl reste une comédie romantique classique, au dessin particulier, mais qui tape au cœur tout amoureux de l’arcade japonaise qui se respecte.

 

Quand Takagi me taquine T07 (からかい上手の高木さん 07, « Takagi, experte en taquineries »)

Auteur: YAMAMOTO Sôchirô

Editeur VF: nobi nobi!

Traduction: Thibaud ESBIEF

Parution: 7 octobre 2020

Prix: 7.20€

Prépublié dans le Gessan de Shôgakukan depuis 2013 (14 tomes, série en cours)

Prochain tome: 9 décembre 2020

 

Toujours aussi compliqué de chroniquer les tomes de Takagi, puisque finalement, la majorité des chapitres repose sur les mêmes principes. C’est toujours un mélange de drôle et de mignon, rien de nouveau sous le soleil. En ce qui concerne la trame principale, celle-ci avance quelque peu. En effet, ce tome est l’occasion d’apprendre comment s’est passée la première rencontre entre Takagi et Nishikata. Une rencontre qui explique très certainement les bases des sentiments de notre petite taquine. Dans le présent, le dernier chapitre est consacré à une invitation, qui parlera forcément à ceux qui ont eu l’occasion de voir la seconde série de l’anime sur Netflix.

Bref, Takagi reste du Takagi, c’est-à-dire un manga mignon, drôle sans être à se rouler par terre non plus, et qui sait parfois être touchant. Toujours une bonne lecture détente.

 

Demon Slayer 12 ( 鬼滅の刃 12, « Les lames tueuses d’ogres »)

Autrice: Koyoharu GOTÔGE

Editeur VF: Panini Comics

Traductrice: Xavière DAUMARIE

Parution: 14 octobre 2020

Prix: 6.99€

Prépublié dans le Weekly Shônen Jump de la Shûeisha de 2016 à 2020 (22/23 tomes, série en cours, prépublication terminée)

Prochain tome: 12 novembre 2020

 

Les lunes supérieures entrent en action après la mort de lune (jeu de mots !) d’elles, une première en un siècle. Furieux, Muzan s’apprête à riposter. De son côté, Tanjirô va devoir se rendre au village des forgerons, son sabre ayant subi des dégâts lors de son combat précédent.

Après trois tomes consacrés à un combat homérique contre une lune supérieure, ce douzième tome de Demon Slayer est un tome de transition. L’occasion de creuser le lore, de découvrir les futurs ennemis, de caser un nouvel entraînement, mais aussi de caser un tout petit peu d’érotisme, Weekly Shônen Jump oblige. Un tome agréable, bien qu’un peu mou, mais on ne peut pas aller à 200 à l’heure tout le temps. Reste que c’est toujours bien exécuté, et le prochain tome verra le retour de la bagarre. Bref, toujours pas révolutionnaire, mais toujours de haut niveau, KImetsu no Yaiba est une lecture sûre si vous aimez les shônen calibrés du WSJ.

 

The Quintessential Quintuplets 05 (五等分の花嫁  05, « La fiancée divisée en cinq »)

Auteur: Negi HARUBA

Editeur VF: Pika Edition

Traductrice: Soizic SCHOONBROODT

Parution: 7 octobre 2020

Prix: 7.20€

Prépublié dans le Weekly Shônen Magazine de Kôdansha de 2017 à 2020 (14 tomes, série terminée)

Prochain tome: 25 novembre 2020

La rocambolesque classe nature est terminée, et Fûtarô a enfin gagné la confiance des quintuplées. Il a aussi gagné un séjour à l’hôpital, son surmenage ayant fini par le rendre malade. Alors qu’Itsuki lui demande pour quelle raison il étudie autant, des souvenirs reviennent à la mémoire du jeune homme, souvenirs qui risquent bien de changer sa relation aux cinq frangines…

Après un arc assez mouvementé, on retrouve tous nos protagonistes dans un tome plus calme, composé de plusieurs petites histoires faisant la part belle à chacune des filles (même Raiha). Si jamais vous connaissez la conclusion de la série, j’ai l’impression que ce tome sème quelques indices concernant celle-ci. Un tome de transition donc, plutôt bien exécuté, et qui a le bon goût de ne pas tomber dans l’érotisme graveleux et facile, et même justement de jouer sur le genre de situations généralement propices à titiller la libido de l’adolescent japonais lambda.

Gotoubun reste une lecture très agréable, et se dirige tranquillement pour être un classique de la romCom dans les années à venir, comme Ranma 1/2, Video Girl Ai ou Love Hina en leurs temps. À noter que la publication française du manga a désormais dépassé la première saison de l’anime, mais que les amateurs d’images qui bougent se rassurent, ils pourront découvrir la suite des aventures des sœurs Nakano au mois de janvier prochain.

 

Card Captor Sakura – Clear Card Arc 08

Auteur: CLAMP

Editeur VF: Pika Edition

Traductrice: Fédoua LAMODIÈRE

Parution: 14 octobre 2020

Prix: 7.60€

Prépublié dans le Nakayoshi de Kodansha depuis 2016 (9 tomes, en cours)

Prochain tome: Un jour…

 

Sakura a enfin découvert le secret derrière les Clear Cards. Kaito se rend alors au collège pour pousser Sakura à créer une nouvelle carte. Pendant le cours de natation, il utilise Akiho pour l’attaquer! Serait-elle sous l’emprise d’un nouveau sort.

Lentement mais sûrement, l’histoire progresse dans ce huitième tome. Si l’on sait depuis un moment que Yuna D. Kaito (on dirait le nom d’un personnage de One Piece…) est l’antagoniste principal, c’est dans ce tome que l’on en apprendra bien plus sur les motivations du jeune prodige de la magie. À noter que, comme souvent chez CLAMP et particulièrement dans Sakura, l’antagoniste est difficile à considérer comme un « méchant ». Si sa façon de faire reste discutable, le moins que l’on puisse dire, c’est que ses intentions semblent louables. Reste que la série semble approcher de son dénouement, et je serai surpris qu’elle dépasse les 12 tomes. Ce ne serait pas un mal d’ailleurs, car même si j’aime l’univers de Sakura, j’ai quand même le sentiment que les CLAMP n’ont plus forcément grand chose à raconter et qu’elles étirent un peu trop la sauce. Ça reste très cool hein, mais il serait de bon ton de ne pas mettre des longueurs non nécessaires.

 

Pretty Guardian Sailor Moon – Eternal Edition – 01 ( 美少女戦士セーラームーン – Eternal Edition – 01, « Sailor Moon, la jolie guerrière »)

Auteur: Naoko TAKEUCHI

Editeur VF: Pika Edition

Traduction: Fédoua LAMODIÈRE

Parution: 14 octobre 2020

Prix: 14.90€

Prépublié dans le Nakayoshi de Kôdansha de 1992 à 1997 (12 tomes pour la présente édition, série terminée)

Prochain tome: 06 janvier 2021

 

Dois-je vraiment vous faire l’affront de vous présenter Sailor Moon ? Oui ?

Bon, d’accord. Tsukino Usagi, adolescente blondasse et tête en l’air du Japon des années 90 (d’ailleurs une blonde pareille au Japon, lol), sauve un jour une malheureuse chatte (oui, j’ai dit chatte, cessez de glousser), et lui retire le pansement qu’elle avait sur le front, dévoilant une marque en forme de lune. Plus tard, elle se retrouve confrontée à des humains transformés en monstres, et la chatte (ça suffit !), Luna, va lui dire qu’elle peut se transformer en justicière: Sailor Moon. Parfois aidée par Tuxedo Masqué, puis avec d’autres justicières, elle va devoir tenter de retrouver le cristal d’argent et la princesse de la Lune, avant que la reine Béryl ne mette la main dessus.

Sailor Moon, grand classique du shôjo des années 90, a connu ses heures de gloire chez nous grâce à sa première adaptation animée, diffusée au Club Dorothée. Grand succès chez les jeunes filles, mais aussi chez les garçons (on vous voit, ceux qui font genre qu’ils changeaient de chaîne avant de revenir pour DBZ), c’est pourtant du côté du sentai et du nekketsu que l’on retrouve la plupart des codes appliqués par Naoko Takeuchi: monstre de la semaine (dans l’anime surtout), des alliées affiliées à une couleur/ un élément, le dépassement de soi… Pour un manga visant les jeunes filles (je parle de cible éditoriale japonaise, posez vos fourches les analystes français), le moins que l’on puisse dire c’est que les codes ressemblent bigrement à un manga du Jump, surtout de l’époque.

La série évoluera ensuite au niveau de ses thématiques, mais on aura l’occasion d’y revenir. Pour celles et ceux qui n’ont que le dessin animé d’époque en mémoire, sachez que l’action va bien plus vite dans le manga. Beaucoup plus vite. Pour vous donner une idée, le prochain tome de cette Eternal Edition conclura le premier arc de la série, qui avait été adapté en 46 épisodes !

Techniquement, cette nouvelle édition est superbe: grandes pages, papier de qualité, couverture rigide, du beau boulot. La traduction est cool, mais comme je n’avais pas acheté la série chez Pika quand elle était ressortie, je ne saurais dire si Fédoua a délivré une nouvelle traduction pour cette édition ou non. Bref, un bien bel écrin.

D’un point de vue graphique, le dessin de Takeuchi accuse quelque peu son âge. Bien que très réussi, il est représentatif de son époque, ce qui peut dérouter voire rebuter si vous découvrez la série en 2020.

Reste que Sailor Moon est une série à lire pour sa culture manga, et que cette Eternal Edition est la plus réussie à ce jour. Foncez.

 

Octave 03 & 04

Auteur: Haru AKIYAMA

Editeur VF: Taifu Yuri

Traduction: Denis PUJOL

Parution: 10 juillet et 28 août 2020

Prix: 7.99€

Prépublié dans le Afternoon de Kôdansha de 2008 à 2011 (6 tomes, série terminée)

Prochain tome: 13 novembre 2020

 

Souvenez-vous, nous avions laissé Yukino dans un cliffhanger absolument horrible à la fin du second tome. 9 mois plus tard ( c’est compliqué de trouver du Yuri dans ma cambrousse ), Je découvre enfin la suite.

Yukino est passée à l’acte, mais bien évidemment, elle le regrette amèrement, et finit par le confier à Setsuko. L’occasion pour l’autrice pour nous faire découvrir les sentiments qui animent notre seconde héroïne, décidément plus mature que son amoureuse. Même si, bien sûr, la situation reste douloureuse.

Dans un second temps, de nouvelles épreuves vont venir confronter les sentiments de Yukino. Même si elle est persuadée de la sincérité de son amour pour Setsuko, est-elle prête à l’assumer publiquement ? Arrivera-t-elle à éconduire un(e) prétendant(e), à dire simplement: « désolée, je suis en couple avec une femme et je suis très heureuse ».

Enfin, si l’on peut imaginer qu’a priori, une relation lesbienne est plutôt bien acceptée dans une grande ville comme Tôkyô (supposition de ma part, je ne côtoie que des gens ouverts d’esprit sur ce sujet), ce que nous laisse penser le manga, il en est tout autrement à la campagne, où l’amour saphique semble souvent considéré comme « un effet de mode ». Parce que bien sûr, les relations homosexuelles, c’est pour se donner un genre, comme le tabac, la couleur des cheveux ou le piercing…

Tous ces sujets, et d’autres encore, sans rapport avec les relations lesbiennes, sont traitées par Akiyama de façon simple, mais à mon sens plutôt crédible. Ici, pas de relation romancée, mais des hommes et des femmes, surtout des femmes, qui s’aiment, vivent ensemble, interagissent, et apprennent à s’accepter les uns les autres ainsi qu’eux-mêmes. Et ça, c’est beau. Ouais.

 

Bloom into you 07 (やがて君になる 07, « Ce sera toi »)

Autrice: Nio NAKATANI

Editeur VF: Kana

Traductrice: Aline KUKOR

Parution: 23 octobre 2020

Prix: 7.45 €

Prépublié dans le Dengeki Daioh de ASCII – Media Works de 2015 à 2019 (8 tomes, série terminée)

Prochain tome: 04 décembre 2020

 

Yuu a fini par prendre conscience de ses sentiments et les confesser à Tôko. Pour autant, le vide commence à se creuser entre les deux jeunes filles. Tôko, libérée du fantôme de sa sœur aînée, commence à évoluer rapidement et à assumer de plus en plus d’être elle-même. Maintenant qu’elle sort de sa chrysalide, est-ce la fin de sa relation particulière avec Yuu ?

Avant-dernier tome de la série, ce septième tome fait le bilan sur la situation des divers protagonistes, et conclut les intrigues autour des personnages secondaires. C’est aussi le temps de l’introspection pour nos deux héroïnes, éloignées tant dans leurs sentiments que physiquement, les élèves de première étant partis en voyage scolaire à Kyôto (les veinardes). L’occasion poiur chacune de faire le point sur ses sentiments et ses envies, avant les retrouvailles finales ?

Réponse le 4 décembre prochain. Même si j’ai déjà lu toute la série, la conclusion de YagaKimi en français va laisser un vide en moi, tellement cette série compte pour moi.

Pour information, Kana Vidéo a annoncé que la série animée de 2018, en 13 épisodes qui couvrent les 4 premiers tomes, sera disponible chez nous en Blu-ray pour une quarantaine d’euros, en janvier prochain. Si vous ne l’avez pas encore vue, je vous la recommande vivement. Il est également disponible en streaming légal, chez ADN. Et au passage Kana, si vous aviez le bon goût de nous sortir le spin-off en Light Novel consacré à Saeki Sayaka, ce serait vivement apprécié mais j’imagine que nous sommes peu nombreux à l’attendre.

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