Lectures Manga #028: Avril 2022

Il est là ! Le fameux numéro d’avril égaré, enfin c’était le Au Grand Air 11 qui était égaré. Voici donc enfin les lectures du mois d’avril, avec la conclusion de deux séries, dont l’une très connue. Deux chroniques Yuri dans le lot aussi, c’était un bon mois pour la cause ! Bonne lecture à vous, et on se retrouve vite pour les lectures de cet été.

Le combat acharné contre Kokushibo, la première lune supérieure, vient de s’achever. Après avoir combattu sans répit, les pourfendeurs sont victorieux, mais à quel prix ? Au même moment, dans les entrailles de la forteresse infinie, Muzan Kibutsuji, l’ancêtre de tous les démons, passe à l’attaque. Que pourra faire Tanjirô face à une telle puissance ?!

Il en aura fallu de la coopération, des larmes et des sacrifices pour venir à bout de la Première Lune Supérieure. Il est donc temps de confronter enfin Muzan, l’homme par qui tout est arrivé. Sans surprise, ses pouvoirs sont incommensurables, et l’écart avec ses subordonnés parait abyssal. Quand on sait les difficultés que les pourfendeurs ont éprouvées pour en venir à bout, comment vaincront-ils celui qui n’a eu de cesse de se terrer alors qu’il aurait sans nul doute pu éliminer les Pourfendeurs depuis longtemps ? La fin du tome nous apporte un début de réponse… Toujours mené tambour battant, Demon Slayer approche de sa fin et maintient toujours ses lecteurs en haleine.

Himari et Yori, deux lycéennes ont un coup de foudre bien différent: un coup de foudre amoureux pour l’une, et admiratif pour l’autre. Au fur-et-à-mesure de leurs interactions, la distance entre les deux jeunes filles se réduit et les sentiments de Yori envers Himari ne font que croître. Au moment de se séparer, après leur rendez-vous, les sentiments refoulés de Yori débordent et elle se déclare à Himari. Cependant, de la détresse naît sur le visage de la plus jeune alors qu’elle suit du regard une Yori qui s’en est allée, trop embarrassée par la confession qu’elle venait de faire…

C’est donc sur la réponse de Himari à la déclaration de Yori que s’ouvre ce deuxième tome. Une réponse qui ne vous surprendra probablement pas vu le caractère de la jeune fille. L’essentiel du tome est ensuite très centré sur Yori, que cette confession a mis en confiance et qui va de l’avant dans sa vie artistique. Enfin, le tome se conclut par un cliffhanger que l’on a senti monter durant tout le tome. Toujours une chouette lecture, toujours un dessin charmant, j’ai hâte de lire la suite qui se fait attendre.

Si Fûtarô a avoué aux cinq sœurs qu’il les aimait toutes, il y en a une qui compte plus que tout pour lui. Comme prévu, c’est le dernier jour de la fête du lycée qu’il est allé retrouver, sûr de lui, l’élue de son cœur. Mais saura-t-il trouver les mots pour lui faire comprendre son choix ? Et les sœurs Nakano lui apporteront-elles leur soutien ? Une décision lourde de conséquences pour l’avenir du jeune professeur particulier et celui des quintuplées !

 Ça y est, Fûtarô a fait son choix, et de par l’ensemble de la narration, ce choix était assez évident. Une partie du tome est consacrée à la déclaration, puis vient le temps de dire à chaque sœur éconduite le choix qui a été fait, avant d’en arriver à la conclusion en épilogue. Une bonne fin pour une bonne comédie romantique, qui n’aura eu pour défaut que de parfois trop tirer en longueur et de vouloir être plutôt équitable avec chaque quintuplée en terme de mise en avant, ce qui est un peu frustrant mais se comprend aussi pour que chaque fan y trouve son compte en fonction de sa favorite. Au moins, Negi HARUBA a eu l’honnêteté de faire un vrai choix (même si comme souvent en matière de Shônen RomCom, j’ai l’impression que le choix est évident dès le chapitre 1, comme un trope), pas comme dans BokuBen. Sans être une œuvre majeure, Gotoubun no Hanayoume est une romance bien efficace et, fait assez rare, arrive à se départir assez bien du fan service, preuve que l’on peut faire de la romance pour garçons sans pour autant passer son temps à montrer le cast dans sa tenue de naissance. Et n’hésitez pas à tenter la version couleur, Pika semble sortir toute la série ainsi pour un prix qui n’est pas délirant pour du full color et sur du papier plutôt qualitatif, je me serais bien laissé tenter si je n’avais pas l’intégrale en noir et blanc (et un budget manga très serré).

On suit Akane Maekawa, une ancienne mangaka et aujourd’hui employée de bureau qui aspire à redevenir autrice, et Makoto Shimizu, une de ses collègues de travail qui la soutient dans ses projets. Bien que déconcertée par les sentiments qui commencent à germer en elle à force de passer du temps avec Shimizu, Maekawa décide de les confronter. Va-t-elle pouvoir changer, finalement ? Et qu’est-ce qui l’attend au-delà de ça… La conclusion de cette histoire originale autour de ces deux jeunes femmes !

Il est difficile d’émettre un avis sur cet ultime tome de Still Life. Difficile, parce qu’il répond aux attentes que l’on pouvait en avoir. Sans surprise, Makoto prend de l’assurance, et Akane réussit enfin à affronter ses angoisses, envers ses sentiments comme envers ses envies professionnelles. Pour autant, la série est très agréable à lire, et si elle n’est pas particulièrement pleine de rebondissements, elle a le mérite de raconter une histoire crédible entre deux adultes angoissées, et qui à travers leur relation commune (qui est certes saphique mais qui pourrait tout autant n’être qu’amicale, même si en l’occurence l’amour a un pouvoir plus rassurant que l’amitié la plupart du temps) apprennent à s’accepter et à avancer dans la vie. Sans être une oeuvre majeure, Still Sick est donc un yuri simple mais qui remplit son office, et qui peut se lire indépendamment que l’on soit fan du genre ou non.

Alors que Suzu Kanade fait irruption dans la chambre de Matsuri Kazamaki, celle-ci s’approche dangereusement de lui et… lui vole un baiser ! Mais aussitôt apparue, aussitôt disparue, son amie d’enfance s’est volatilisée. Il semblerait qu’un Ayakashi métamorphe ait fait une mauvaise blague… D’ordinaire, ce sont des créatures plutôt inoffensives, mais Suzu, sans doute piégée par son don particulier, se met à partager les sensations de ce démon.

Chroniquer AyaTri va vite s’avérer compliqué, dans la mesure où je lis les tomes reliés alors que je lis la prépublication du manga depuis ses débuts via Manga Plus. En même temps, en tant que fan de Yabuki, ça n’a rien de très surprenant. L’histoire avance tranquillement, en rajoutant des personnages qui deviendront récurrents, et en tissant des relations plus poussées entre Matsuri et celles et ceux qui font partie de son nouvel entourage proche. Bien évidemment, le maître nous régale de la plastique des différentes protagonistes, avec son lot de vêtements qui se déchirent, de pause subjective, et de poulpes aux tentacules bien trop curieux. Une lecture divertissante, qui ne vous embrouillera pas le cerveau par son scénario, mais lit-on du Yabuki en mode fan service pour cela ?

On notera au passage que Shirogane est probablement inspiré du chat de l’auteur, aux vues de la photo qui accompagne le mot de ce dernier.

Nadeshiko, Rin et Aya poursuivent leur périple le long du fleuve Ôi. L’une en train, les autres en deux-roues, elles explorent les profondeurs de Shizuoka: lignes ferroviaires uniques, routes de montagne reculées, ponts suspendus vertigineux… Sans oublier pauses repas et bains chauds pour se remettre de ses émotions !

Un tome qui change un chouïa la formule dans le principe, mais on retrouve quand même les fondamentaux de la série: des paysages magnifiques, de la nourriture, et du Cute Girls doing Cute Things. Les paysages de Shizuoka sont absolument magnifiques, notamment les ponts suspendus absolument vertigineux. Encore une fois, Yuru Camp est une ode au tourisme au Japon qui incite à visiter au-delà de Tôkyô / Kyôto / Ôsaka / Nara / Hiroshima (même si ces villes sont très bien hein ! Je veux retourner au Japon ç_______ç)