Lectures manga #018-019 : juin-juillet 2021

Un numéro double d’été, comme nos magazines d’enfance ou un double tome du Jump ! Je vois déjà les esprits chagrins se dirent que c’est pour rattraper mon retard, et même s’ils n’auraient pas forcément tort, ce n’est pas le cas Il se trouve qu’au mois de juillet, je n’ai lu qu’un seul tome de manga: BokuBen 18. Ne me voyant pas faire un article pour un seul manga, j’ai donc profité que ce fut l’été pour faire ce petit clin d’œil aux magazines à numérotation double. Ce mois-ci, le retour du yuri pour la conclusion de Netsuzô TRap, une nouvelle série, et pas mal de romance. Enjoy !

 

The Quintessential Quintuplets 09 (五等分の花嫁  09, « La fiancée divisée en cinq »)

Auteur: Negi HARUBA

Editeur VF: Pika Edition

Traductrice: Soizic SCHOONBROODT

Parution: 2 juin 2021

Prix: 7.20€

Prépublié dans le Weekly Shônen Magazine de Kôdansha de 2017 à 2020 (14 tomes, série terminée)

Prochain tome: 18 août 2021

L’implication des quintuplées dans leurs études et celle de Fûtarô dans sa mission ont fini par payer: ils font tous leur rentrée en terminale. Comble de bonheur pour les filles, et de malchance pour notre héros, ils se retrouvent tous dans la même classe ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la bande des 6 ne passe pas inaperçue ! Entre études, petits boulots, amours et amitiés, l’année risque de ne pas être de tout repos !

Nouvelle année scolaire, nouveaux enjeux. Les cartes sont redistribuées entre les sœurs, alors que Ichika, qui assumait les finances de la sororité jusque là, décide que chacune devra payer sa part, ou retourner vivre dans le penthouse fourni par leur père. C’est l’occasion pour chacune d’entre elles de s’interroger sur leurs capacités actuelles, sans oublier d’éventuellement ébaucher un projet d’avenir. Une partie du tome est consacrée à des imbroglios au tour de la présence des cinq sœurs dans la même classe, alors qu’une autre partie voit l’arrivée d’un nouveau challenge pour Fûtarô. Pendant ce temps, les trois filles déclarées avancent chacune leurs pions à leurs manières, et celle d’Ichika est toujours aussi dégueulasse. En tout cas, ce neuvième tome est une lecture très satisfaisante: équilibre entre humour, sérieux et romance font de ce tome une réussite. La fin du tome annonce en tout cas que l’on va rentrer dans le dernier acte, car le petit groupe va retourner où tout a commencé…

 

Netsuzô TRap – NTR 06

Autrice: Naoki KODAMA

Editeur VF: Taifu Comics

Traducteur: Studio Charon

Parution: 28 mai 2021

Prix: 7.99€

Prépublié dans le Comic Yuri Hime de Ichijinsha de 2015 à 2019 (6 tomes, série terminée)

7/10

Bien qu’ils se soient séparés, Takeda avoue de nouveau ses sentiments à Yuma. Fujiwara décide alors de poster sur les réseaux sociaux la photo compromettante qu’il avait prise de Yuma et Hotaru. Est-ce l’occasion pour Yuma de vivre son amour au grand jour ? Comment vont réagir ses camarades de classe ? Et que va-t-il arriver aux relations compliquées de nos quatre lycéens ?

Ça y est, le perfide Fujiwara balance sa bombe à retardement. Les réactions ne se font pas attendre, et fort heureusement Yuma, qui a fait du tri dans ses sentiments, les assume enfin en plein jour. Pour autant, une dernière épreuve attend les deux jeunes filles… Yuma sauvera-t-elle Hotaru ? J’ai beaucoup aimé la conclusion de la série, même si elle a un petit goût d’inachevé. Les traumas de Hotaru refont surface, et comme l’on pouvait s’en douter, ils sont la source de tous ses malheurs et de toutes les complications qu’ont connu nos deux héroïnes depuis le début du manga. Si le début avait un côté « yuri écrit avec du fan service pour les mecs » (l’autrice reconnait elle-même avoir un penchant pour les grosses poitrines), il faut reconnaître que le récit est quand même bien amené, et que ce dernier tome aura su mener la conclusion du récit de façon satisfaisante. Est-ce que je conseillerai Netsuzô TRap ? Clairement pas comme une entrée dans le yuri, et sans dire « il faut absolument lire cette série », c’est une série que je recommande si le yuri vous intéresse et que vous n’avez pas peur du fanservice (on est loin d’un manga implicite) et d’une certaine manipulation mentale, vous ferez une lecture ma foi plutôt sympathique.

 

Arrête de me chauffer, Nagatoro ! 02 (イジらないで、長瀞さん 02, « Fous-moi la paix, Nagatoro ! »)

Auteur: NANASHI – 774 House

Editeur VF: Noeve GrafX

Traducteur: Rodolphe GICQUEL

Parution: 28 mai 2021

Prix: 7.95€ (DX: 10.90€)

Prépublié dans le Magazine Pocket (numérique) de Kôdansha depuis 2017 (11 tomes, série en cours)

Prochain tome: 29 octobre 2021

Quels mauvais tours Nagatoro réserve-t-elle à son senpai ? De cosplays en rêves déjantés, de classes d’art en plaisanteries osées, de taquineries en jalousies, le jeune homme n’a pas fini d’en voir de toutes les couleurs… et d’en redemander !

Si vous avez lu ma chronique du premier tome de Nagatoro, vous savez que j’avais au départ un relationnel compliqué avec l’oeuvre, qui, à mon goût, faisait un peu trop la part belle au harcèlement. Fort heureusement, Nanashi commençait à trouver un équilibre en fin de premier tome, et il continue sur sa lancée dans ce deuxième tome. Il est ainsi assez amusant de constater de-ci de-là que Nagatoro n’est pas aussi sûre d’elle qu’elle le laisse paraître de prime abord, voire même qu’elle ressent certaines choses, consciemment ou non. Nagatoro (le personnage) est en tout cas de plus en plus attachiante, et non, il n’y a pas de typo. On remerciera encore Noeve GrafX de nous offrir l’édition Deluxe de la série, puisque pour quelques euros de plus, on pouvait obtenir un mini artbook, qui était aussi le bonus de l’édition collector japonaise ! Un bonus ma foi très sympathique, et dont voici la couverture :

 

 

Miss Kobayashi’s Dragon Maid 01 (小林さんちのメイドラゴン 01, «La bonne dragon de chez Melle Kobayashi»)

Auteur: COOL Kyôshinsha

Editeur VF: Noeve GrafX

Traducteur: Rodolphe GICQUEL

Parution: 25 juin 2021

Prix: 7.95€

Prépublié dans le Gekkan Action de Futabasha depuis 2013 (11 tomes, série en cours)

Prochain tome: 22 octobre 2021

Un matin, la tête enfarinée après une nuit de beuverie, Kobayashi, une jeune programmeuse dans une boite tokyoïte, voit débarquer sur le pas de sa porte… Un dragon. Ou plutôt une dragonne, prénommée Thor, qui a décidé de son propre chef de se mettre à son service ! Du transport à la lessive en passant par la cuisine et la sécurité, Thor ne ménage pas sa peine pour prouver sa dévotion à sa nouvelle maîtresse. Quitte à la mettre dans les situations les plus embarrassantes…. C’est le début d’une cohabitation mouvementée, entre une salariée lambda, son envahissante domestique… et toute sa clique draconique !

Voilà une série que j’attendais de pied ferme depuis son annonce chez Noeve GrafX. J’ai découvert Miss Kobayashi’s Dragon Maid à l’époque de son adaptation animée, en 2017, par mon studio d’animation favori, Kyôto Animation. Et j’avais beaucoup aimé. Autant dire que j’avais hâte de lire le manga. Si le trait de l’auteur a été transcendé par le chara design de KyoAni, il reste agréable à l’œil et possède un charme assez particulier, mais qui ne plaira pas nécessairement à tout le monde. Concernant l’histoire, le studio de la capitale millénaire est connu pour ses adaptations très fidèles, ainsi les gens ayant vu l’anime ne seront pas dépaysés. Le premier tome est donc centré sur l’aspect comique du décalage entre Thor et son environnement, avant que la galerie de personnages, tous plus ou moins déjantés, commence à prendre de l’ampleur. Noeve GrafX a commencé à nous habituer à des produits très léchés, et ce titre ne fait pas exception; il suffit de jeter un œil à la couverture et à son effet « écailles de dragon »  cumulé au vernis sélectif pour nous rappeler une fois encore que oui, l’éditeur a mis une grosse torgnole en terme de qualité éditoriale au manga en France. Essayez de voir le titre en librairie, la couverture en illustration de cette chronique ne rendant pas hommage à l’objet in vivo. Petite ombre noire au tableau, peut-être, et elle concerne la traduction. Rodolphe Gicquel a fait le choix de retranscrire le nom de notre domestique favorite, トール, en Thor. Si cela semble assez logique vis-à-vis de certains personnages qui ne sont pas encore apparus dans l’édition francophone du titre, et dont je tairai la nature et les noms afin de vous laisser les découvrir, on apprend plus loin que contrairement à ce que l’on pourrait penser, notre dragonne ne tient pas son prénom du célèbre fils d’Odin, mais d’un romancier du monde réel, probablement J.R.R. Tolkien, le célèbre auteur de Bilbo et du Seigneur des Anneaux (qui transcrit en katakana, s’écrit トールキン). Peut-être est-ce un choix assumé du traducteur et de l’éditeur, peut-être cela changera-t-il plus tard, dans tous les cas ce choix a alimenté de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux, car bien évidemment très peu de fans français sont nipponophones, mais ils ont tous un avis. En tout cas, Miss Kobayashi’s Dragon Maid est un titre que je vous recommande, si vous êtes en quête de mélange entre comédie grotesque et tranche de vie chill.

Reportée après les tristes événements de juillet 2019, la saison 2 de l’anime est disponible depuis juillet chez Crunchyroll et Wakanim.

 

 

Pretty Guardian Sailor Moon – Eternal Edition – 04 ( 美少女戦士セーラームーン – Eternal Edition – 04, « Sailor Moon, la jolie guerrière »)

Auteur: Naoko TAKEUCHI

Editeur VF: Pika Edition

Traduction: Fédoua LAMODIÈRE

Parution: 26 mai 2021

Prix: 14.90€

Prépublié dans le Nakayoshi de Kôdansha de 1992 à 1997 (12 tomes pour la présente édition, série terminée)

Prochain tome: 18 août 2021

Coincée au 30e siècle, Usagi est prisonnière du prince Diamond, chef de la secte Black Moon, qui la retient sur la planète Nemesis dont l’énergie négative bloque les pouvoirs de notre héroïne… Mais soudain, le cristal d’argent se réveille et Usagi peut à nouveau se transformer en Sailor Moon et libérer ses amies. Elles parviennent à s’enfuir à l’inverse de Tuxedo Mask, parti à la recherche de Chibiusa dans les limbes spatio-temporels, qui tombe entre les griffes de la mystérieuse Black Lady. Sailor Moon va devoir une fois de plus affronter son bien-aimé sous l’emprise de ses ennemis…

C’est la conclusion de l’arc Black Moon dans ce tome. Une conclusion qui malheureusement, tout comme celle de l’arc initial, traîne trop en longueur. Même si les dessins de Naoko Takeuchi sont toujours aussi réussis, il y a quand même des problèmes de narration et de rythme dans cet arc. À noter que ce quatrième tome de l’Eternal Edition propose en fin de tome deux histoires courtes, l’une centrée sur ChibiUsa, et l’autre sur Rei. De quoi attaquer le début du nouvel arc dans le prochain tome, avec l’arrivée de Sailor Uranus et Neptune. Un arc qui a fait la renommée de Sailor Moon, j’espère donc que la version manga en vaut la peine !

 

Quand Takagi me taquine T11 (からかい上手の高木さん 11, « Takagi, experte en taquineries »)

Auteur: YAMAMOTO Sôchirô

Editeur VF: nobi nobi!

Traduction: Thibaud ESBIEF

Parution: 9 juin 2021

Prix: 7.20€

Prépublié dans le Gessan de Shôgakukan depuis 2013 (16 tomes, série en cours)

Prochain tome: 18 août 2021

Nishikata est tout rouge, mais cette fois, son embarras n’y est pour rien: il a passé la journée à la plage. Résultat: un gros coup de soleil dans le dos ! Si jamais Takagi s’en aperçoit, nul doute qu’elle se fera un plaisir d’appuyer là où ça fait mal, au propre comme au figuré…

Je le dis à chaque chronique de tome, mais c’est toujours difficile de trouver des choses à dire sur Takagi. C’est toujours mignon, c’est toujours drôle, mais… Ça avance peu. Cependant, ce tome met un peu plus en exergue les sentiments de nos deux protagonistes. J’espère cependant que l’on entre là dans la deuxième moitié de la série, ou que l’on était déjà dedans, car même si j’aime beaucoup l’ambiance de la série, j’ai un peu l’impression que l’auteur et la Shôgakukan délayent un peu trop la sauce.

 

We never learn T18 (ぼくたちは勉強ができない 18)

Auteur: TSUSTUI Taishi

Editeur VF: Kazé Manga

Traduction: Ilan BRUNELLI

Parution: 7 juillet 2021

Prix: 6.89€

Prépublié dans le Weekly Shônen Jump de Shûeisha de 2017 à 2021 (21 tomes, série terminée)

Prochain tome: 15 septembre 2021

Désormais étudiantes, Rizu et Sawako vivent ensemble en colocation dans un appartement un peu spécial… Puisqu’il abrite le fantôme d’une fillette ! Naroyuki leur rend souvent visite et protège tant bien que mal ses amies des facéties de Misao, la défunte. Mais suite à un défi lancé par Rizu, la relation entre l’ancien tuteur et son élève a évolué… Avec le coup de pouce de Sawako et de Misao, se pourrait-il qu’ils deviennent enfin un couple ? Découvrez comment Rizu et Nariyuki tombent dans les bras l’un de l’autre avec cette fin alternative.

L’auteur a fait le choix de proposer une fin alternative par personnage, un peu comme dans un Visual Novel, afin de satisfaire les fans de chacune des prétendantes de Nariyuki. C’est donc le tour de Rizu, et si le tome se lit bien, il faut quand même dire que l’histoire est très capillotractée pour arriver à la naissance du couple. Des trois filles de base, Rizu a pour moi toujours été celle qui avait le moins ses chances, si l’on écarte le baiser de maladresse du début du manga. Si la mise en couple de la fan d’udon et de notre binoclard favori tient peu la route, il y a une sous-intrigue très intéressante, et c’est celle de Sawako. Je n’en dirai pas plus, mais j’ai trouvé que le sujet était plutôt bien abordé (si l’on considère que l’on reste dans un manga du Jump). Prochain tome: la best girl !

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