(oui je sais, partir du principe dès le premier article d’une série que j’en ferai plus de 99 alors qu’il s’agit d’un bilan de lectures mensuel, moi qui suis incapable de m’astreindre au clavier, c’est particulièrement couillu)
Comme je ne peux plus faire de reviews rapides de lectures manga puisque j’ai quitté le discord où je faisais ça, et que normalement ce blog est sensé servir à ça, c’est parti pour un article à vocation récurrente, mais dans la mesure où je ne tiens pas les reviews trimestrielles des anime de saison, rien ne dit que je tiendrai la régularité là non plus.
Donc le pitch de cette éventuelle série d’articles: je chronique mes lectures manga du mois écoulé. Il peut s’agir de tomes 1, de suites de séries que je suis, de séries que j’emprunte (merci ma médiathèque d’avoir de bons titres), des relectures… Bref, des manga lus dans le mois.
Afin d’éviter de divulgâcher les gens qui ne souhaitent pas suivre les prépublications, je ne parlerai pas des séries que je suis selon ce mode (merci au passage à Shûeisha pour Manga Plus).
Bref, cette intro est déjà beaucoup trop longue, allons-y Alonso.
| Libraire jusqu’à l’os T01 (ガイコツ書員本田さん , « Melle Honda la libraire squelettique »)
Auteur: HONDA Editeur VF: Soleil Manga Traduction: Kévin STOCKER Parution: 02 janvier 2020 Prix: 7.99€ Prépublié dans le Gene Pixiv de Media Factory (4 tomes, série terminée) Prochain tome: 1er avril 2020 |
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Si le titre de cette adaptation française ne vous parlera pas forcément, peut-être que son titre « international », Skull Bookseller Honda-san, oui. En effet, ce manga autobiographique de 4 tomes avait eu l’honneur de connaître une adaptation en un anime court de 12 épisodes à l’automne 2018, et simulcasté chez nous par Crunchyroll.
Il s’agit d’un manga humoristique, nous narrant les aventures de Honda-san, libraire dans une librairie spécialisée en manga de Tôkyô. On découvre à la fois les demandes parfois fantasques des clients (le pauvre papa étranger qui vient acheter du BL ultra hot pour sa fille, par exemple), mais aussi l’envers du décor de ce noble métier, avec la gestion des stocks, la mise en avant des produits… Particularité, l’autrice se représente sous les traits d’un squelette, et ses collègues ont tou·te·s un signe distinctif (un casque, un masque…). Je serais d’ailleurs assez curieux de savoir si l’autrice a expliqué quelque part le choix de ses représentations.
J’avais été très client de la version anime, et c’est tout naturellement que j’étais mort de rire (skeleton joke) à la lecture de ce premier tome. Soleil Manga a réussi un bon travail d’adaptation, et si le manga est parfois un peu touffu en termes d’éléments apportés, la lecture n’en reste pas moins très fluide.
Je ne vais pas m’éterniser, Libraire jusqu’à l’os était une de mes attentes manga de 2020 et j’ai très hâte de lire les trois autres tomes. La série est courte mais cela lui évitera sans doute de devenir trop redondante.
| Demon Slayer T06 ( 鬼滅の刃 06, « Les lames tueuses d’ogres »)
Auteur: GOTÔGE Koyoharu Editeur VF: Panini Traduction: Arnaud TAKAHASHI Parution: 02 janvier 2020 Prix: 6.99€ Prépublié dans le Weekly Shônen Jump de Shûeisha (19 tomes, série en cours) Prochain tome: 04 mars 2020 |
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Est-il nécessaire de présenter Kimetsu no Yaiba ? Pour les trois du fond qui dormaient ces 3 dernières années, voici un rapide topo: il s’agit d’une série publiée dans le célébrissime Weekly Shônen Jump, magazine phare de la prépublication. Au fil des années, toutes les séries publiées dans ce magazine ou presque finissent par arriver à un moment chez nous, chez à peu près tous les grands éditeurs francophones.
La série connaît un succès d’estime dans son pays d’origine, et elle arrive en France sous le titre dirons-nous opaque « Les rôdeurs de la nuit » chez … Panini Comics. Oui oui, l’éditeur connu à l’époque pour ses arrêts de commercialisation non annoncés et autres joyeusetés.
Sortie sans communication, sans pub, et même sans évocation du WSJ alors que c’eut sans doute été un argument de vente majeur, le titre connaîtra trois tomes de cette édition avant de disparaître dans les limbes. Les acheteurs crient au scandale, à raison.
Cependant, en avril 2019, la série connaît une adaptation animée de fort bonne facture, par le studio Ufotable, et diffusée chez nous par Wakanim. Les qualités du manga originel et le remarquable travail du studio font de la série un succès tant au Japon que chez nous, ce qui amène le nouveau responsable de la collection manga de Panini, que nous appellerons Dédé, à ressortir le manga avec nouvelle traduction, grosse campagne de pub et de communication, et un renommage avec son titre international histoire de mettre les errements passés de l’éditeur sous le tapis.
Mais laissons de côté ce rappel sur les turpitudes éditoriales pour nous concentrer sur ce sixième tome. Celui-ci voit se conclure l’arc du Mont Natagumo, qui aura laissé nos quatre héros au bord de la mort. Mais un plus grand danger menace Tanjirô et sa soeur, car les instances dirigeantes des pourfendeurs s’intéressent de près à cette fratrie qui lie un pourfendeur et une ogresse (oui je trouve le terme de ogre plus adapté que démon pour traduire 鬼 dans le cas de cette série, je te zute c’est mon blog je fais ce que je veux).
C’est aussi l’occasion pour l’autrice de faire apparaître un grand classique du shônen à la Jump: les piliers, qui sont aux pourfendeurs ce que sont les capitaines dans Bleach, par exemple. Comme le veut l’adage, ces piliers sont très caractérisés, et puent tous plus la classe les uns que les autres. La seconde moitié du tome est consacrée à un autre poncif du Jump: l’entraînement et le level up. Comme pour les premiers tomes de la série, Gotouge a le bon goût de ne pas s’étendre des tomes entiers sur cette progression, et c’est plié en quelques chapitres.
Du côté de Muzan, ce dernier s’illustre en fin de tome avec un grand ménage dans ses rangs. C’est donc la fin de l’acte 1, les rangs ennemis se resserrent, les gentils se buffent, ça va castagner sévère. La publication française du manga a donc rattrapé l’adaptation animée, et il faudra patienter jusqu’au mois d’avril pour découvrir un contenu exclusif en France. J’ai hâte.
| Quand Takagi me taquine T03 (からかい上手の高木さん 03, « Takagi, experte en taquineries »)
Auteur: YAMAMOTO Sôchirô Editeur VF: nobi nobi! Traduction: Thibaud ESBIEF Parution: 08 janvier 2020 Prix: 7.20€ Prépublié dans le Gessan de Shôgakukan (12 tomes, série en cours) Prochain tome: 04 mars 2020 |
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Les gens qui connaissent un minimum mes goûts savent que j’adore cette série, que je trouve très « feel good ». Il faut dire que le travail de doublage de Takahashi Rie aide beaucoup, au point que je l’entends quand Takagi parle à Nishikata dans le manga !
Je vais pas vous la faire longue, si vous aimez les taquineries, les amours adolescentes, ce manga est fait pour vous. Par contre, il faut reconnaître que c’est une série qui ne gagne pas à se binge read, n’hésitez pas à lire un chapitre par-ci par-là. Petit rappel: la première saison de l’anime est disponible chez Crunchyroll, alors que la deuxième saison est quant à elle une exclusivité Netflix (dont le seul intérêt est la présence des sous titres japonais pour bosser son vocabulaire).
| Au grand air T08 (ゆるキャン△ 8)
Auteur: Afro Editeur VF: Nobi Nobi ! Traduction: Yohan Leclerc Parution: 22 janvier 2020 Prix: 7,20€ Prépublié dans le Manga Time Kirara Forward de Hôbunsha (9 tomes, série en cours) Prochain tome: pas avant un moment. |
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On enchaîne avec une autre série détente. Cette ode au camping continue avec ses éléments habituels: de nouvelles régions, un nouveau camping qui se met en place (cette fois dans la péninsule d’Izu), des spécialités locales, du onsen… Bref, on vient à ce tome 8 d’Au grand air comme pour les autres: pour se détendre, se donner faim et se dire « bordel il faut trop que lors de mon prochain séjour au Japon j’aille voir ça et ça et aussi ça ».
Il va falloir par contre s’armer de patience, car le neuvième tome se fera attendre, puisqu’il est sorti au Japon à peu près en même temps que ce tome français. Comme quoi, une couverture où apparaît Saucisse, ça se mérite.
| Hi Score Girl T04 (ハイスコアガール 04)
Auteur: OSHIKIRI Rensuke Editeur VF: Mana Books Traduction: Baptiste FUREAU Parution: 02 janvier 2020 Prix: 7.90€ Prépublié dans le Big Gangan de Square Enix (10 tomes, série terminée) Prochain tome: 19 mars 2020 |
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Ono est de retour au Japon. Malgré tous les efforts qu’il a fait pour tenter d’entrer dans le même lycée que son amie, Haruo a échoué. Cependant, sa fièvre de révisions a fait du dégât: il a énormément perdu en skill. Une qui a progressé par contre, c’est Koharu… À tel point que maintenant elle représente un danger pour notre héros.
Hi Score Girl, c’est la série qui semble taillée pour moi: un côté romantique, deux jeunes filles qui pourraient avoir des prétendants à tour de bras mais qui n’ont d’yeux que pour un nerd, et un héros bien niais qui ne comprend rien à ce qui se trame autour de lui. Mais c’est surtout une ode à l’arcade et au jeu vidéo plus largement, des années 1990, un de mes sujets de prédilection. La série reste donc dans son ton romantico-historique, et fonctionne toujours aussi bien si c’est ce qui vous a attiré sur ce titre.
| We never learn T09 (ぼくたちは勉強ができない 09)
Auteur: TSUSTUI Taishi Editeur VF: Kazé Manga Traduction: Ilan BRUNELLI Parution: 08 janvier 2020 Prix: 6.89€ Prépublié dans le Weekly Shônen Jump de Shûeisha (15 tomes, série en cours) Prochain tome: 18 mars 2020 |
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Le festival du lycée Ichinose et son lot de rebondissements sont terminés, et l’on retombe dans une formule classique du genre RomCom du Jump: un chapitre, une fille, des quiproquos, de l’humour. Si vous êtes allergique à la formule, autant vous dire que BokuBen ne révolutionne toujours pas le genre; il en respecte les standards à la lettre, avec tout de même le très agréable trait de TSUTSUI Taishi. Le manga ne force toujours pas trop sur le H trop prononcé et les personnages beaucoup trop stéréotypés, pour cela il faudra se tourner vers (le médiocre) Yuna de la pension Yuragi, même magazine mais publié chez nous par Pika.
En revanche, si vous avez un crush sur l’une (ou plus) des cinq demoiselles de la série, ce tome vous satisfera, un peu comme votre sushi-brochettes favori près de chez vous: c’est bon, pas révolutionnaire, mais on y revient sans déplaisir parce que l’on sait ce que l’on va trouver.
À noter que dans la parution actuelle du Jump, le manga semble (on préfère prendre des pincettes avec ce genre de série) atteindre sa conclusion qui, même si elle semble relativement prévisible aux vues de la tournure des derniers événements, devrait se révéler correcte. Pas comme la saison 2 de l’anime, qui a eu droit à un épilogue turbo rushé après le générique du dernier épisode de la saison.
Ah, et un dernier mot: #teamFumino.
| Our Summer Holiday (神様がうそをつく, « Dieu ment »)
Autrice: OZAKI Kaori Editeur VF: Delcourt/Tonkam Traduction: Patrick Honnoré Parution: 07 juin 2017 (2013 au Japon) Prix: 7.99€ Prépublié dans le magazine Afternoon de Kodansha |
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Vous l’aurez sans doute remarqué, mais ce mois de janvier était quand même sous le signe de la lecture légère: de la tranche de vie, de la comédie, des amours adolescentes…
Et bien vous retirez la comédie, vous en faites du drame, et vous avez les ingrédients du titre qui nous intéresse maintenant.
Petite digression. À l’époque de sa sortie chez nous, en 2017, le titre avait attiré mon attention: il avait bonne presse, c’était un one shot, je trouvais la couverture très jolie (malgré un titre turbo bateau), je me suis dit « oh, bah une autre fois peut-être », et je ne l’ai jamais recroisé en rayon (j’habite un désert pop culturel). C’est finalement en passant à Junku après avoir visité l’expo Léonard de Vinci au Louvre que je retombe dessus. Entre temps, des camarades me l’avaient encore recommandé, et cette fois, je sautais le pas. Merci les gars, c’était une petite claque.
Bien que publié dans la collection Shônen de Delcourt/Tonkam et rangé, de part sa couverture, dans les rayons Shôjo des librairies, il s’agit en fait d’un… seinen, puisque publié dans l’Afternoon de la Kodansha. Un jour, je trouverai le courage de faire un article sur la classification des manga japonaise et pourquoi elle n’a aucun sens en France, mais là n’est pas la question aujourd’hui.
Natsuru, 11 ans, est un garçon plutôt populaire dans son école primaire (car rappelons-le, la 6è est en primaire au Japon): plutôt bon en foot et en plus arrivé dans sa nouvelle école depuis Tôkyô, il jouit d’une certaine popularité dans sa classe, notamment auprès de la gent féminine. Il vit une vie scolaire à l’opposée de la taciturne Rio, rejetée pour être bien plus grande que la moyenne. Le monde de Natsuru s’effondre en deux actes: en février, il recale la fille à papa de la classe qui lui avait offert des chocolats. Scandale mondain banal dans la micro société scolaire. Au début de l’été, le gentil entraîneur de foot payé par la commune est remplacé par un jeune diplômé; du foot entre copains qu’affectionnait tant Natsuru, le club se tourne vers du foot beaucoup plus sérieux, et notre héros ne s’y retrouve pas, surtout grâce aux commentaires désobligeants du nouveau coach.
Alors qu’il doit partir en camp d’entraînement avec son club, il fugue et se retrouve avec Rio, qui vit seule avec son petit frère…
On s’arrêtera là pour le scénario, afin de ne pas vous gâcher la lecture. Confrontés aux drames ordinaires de la vie, à la toxicité parentale et à la peur de perdre le peu qu’ils ont et qui leur tient à cœur, les personnages de ce manga de OZAKI Kaori vous touchent en plein cœur. Le sujet est bien amené, le rythme est maîtrisé, la conclusion satisfaisante (même si l’on n’aurait pas dit non à un épilogue, mais le sujet aurait au final été différent). Le tout servi par un trait simple, mais efficace, qui véhicule fort bien le message de l’auteure et les émotions des personnages. À lire absolument.
Voili voilou, n’hésitez pas à faire des retours sur le format si le cœur vous en dit, et on se retrouve très vite pour le bilan de février.








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