Oh là là ! Mais en voilà un sujet original quand on tient un blog qui parle entre autres d’animation japonaise ! Ça n’a jamais été fait !
Bien sûr, il s’agit d’un marronnier des fans d’animu: le retour sur les dernières séries diffusées. Dans ce premier article d’une série qui devrait en compter trois, j’aborde les séries qui ont débuté en janvier et viennent de se terminer. Je n’aborde bien évidemment pas toutes les séries, juste celles que j’ai suivi jusqu’au bout (ou pas, mais en l’occurrence je n’ai rien drop).
Les notes que j’ai mis sur MAL sont là à titre purement indicatif. C’est parti !
Kaguya-sama: Love is War

L’académie Shuchiin accueille l’élite de la jeunesse japonaise: que ce soit des élèves très méritants, ou bien les héritiers des grandes entreprises du pays. Miyuki Shirogane, élève brillant mais pauvre, et Kaguya Shinomiya, héritière du consortium éponyme, sont les symboles de cette élite adolescente, en qualité respective de président et vice-présidente du BDE. Et si des sentiments naissent entre les deux jeunes gens, ces derniers sont bien trop fiers pour oser se déclarer. Ainsi commence un duel psychologique, dont le but sera de faire en sorte que l’autre avoue ses sentiments.
La série était annoncée comme une RomCom intelligente et hilarante, je me suis donc jeté sur cette adaptation du manga éponyme. Le premier épisode a été cependant une douche froide, la faute à un narrateur beaucoup trop invasif qui cassait tout et a failli me faire lâcher la série. J’ai finalement donné sa chance au deuxième épisode, et bien m’en a pris. Chaque épisode compte 3 mini-épisodes, et si l’on ne se roule pas par terre à chaque gag, on sourit très régulièrement. Les rires francs sont souvent dûs aux passages avec Chika, la délirante secrétaire du BDE (le memory, l’ending spécial, le duel de ramen…). J’ai aussi été assez touché par Kaguya: sa façade de jeune fille de bonne famille cache une adolescente assez candide, fragile, obligée de grandir trop vite pour satisfaire l’image que la société et un père absent attendent d’elle.

Si jamais seconde saison il y a, je la regarderai probablement, et je pense jeter un oeil au manga, malheureusement inédit chez nous. Pour conclure, mention spéciale aux génériques, entre un ending très agréable et un opening vraiment très réussi, qui parodie les génériques de James Bond.
Kaguya-sama: Love is War (12 épisodes) est disponible en VOSTF chez Wakanim. (MAL: 7/10)
Domestic na kanojo

Natsuo est un adolescent ordinaire ayant le goût de l’écriture, mais n’ayant jamais eu de relation avec une fille et étant amoureux de Hina, une jeune professeur de son lycée. Alors que ses amis le traînent à un gôkon où il se fait chier ferme, il fait la rencontre de Rui, lycéenne en quête d’un coup d’un soir pour savoir ce que ça fait.
Quelques jours après avoir eu sa première fois avec Rui pour essayer d’oublier Hina, Natsuo apprend que son père, veuf, va se remarier, et que sa nouvelle femme a deux filles. Quelle n’est pas la surprise de Natsuo quand il découvre que ses deux nouvelles soeurs ne sont autres que Hina et Rui…
Cette série est donc l’adaptation du manga éponyme, publié sous le titre Love x Dilemma chez nous, aux éditions Delcourt/ Tonkam. Comme l’on peut s’en douter au pitch improbable, il s’agit d’une romance tendance harem, qui va tourner autour du triangle amoureux formé par les deux frangines et Natsuo. Chose amusante, on retrouve pas mal de scènes ecchi, alors que l’auteure, SASUGA Kei, est une femme.

Si j’ai suivi la série jusqu’au bout sans déplaisir, il faut reconnaître qu’elle ne brille ni par le réalisme de son scénario (un MC qui attire tout ce qui a un vagin, la scène du suppo, la scène de la masturbation…), ni par la qualité de son « animation ». Je ne suis pas forcément hyper regardant à ce niveau-là, mais il faut reconnaître que le studio Diomedea a fait très fort dans l’économie passé la moitié de la saison, enchaînant plans fixes et travellings moisis pour cacher la misère.

Malheureusement, cette baisse technique accompagne le moment où on commence à avoir envie de taper Natsuo. Il faut dire que dans le genre pas charismatique, il se pose là, et l’on ne comprend vraiment pas ce que les gonzesses de la série lui trouvent. J’en discutais régulièrement sur Discord avec d’autres qui suivent la série et qui lisent aussi le manga, et ces derniers m’indiquaient que le comportement du MC n’allait pas en s’améliorant, ce qui n’a rien de rassurant vu que l’anime adapte environ 7 tomes du manga et que ce dernier a dépassé les 20 tomes.
Bref, un anime passable, sauvé par quelques persos secondaires (notamment le patron de l’Amant), un très bon opening, et surtout l’argument n°1 pour suivre la série: Rui. #teamRui
Domestic na kanojo (12 épisodes) est disponible en VOSTF chez ADN. (MAL: 6/10)
Yakusoku no Neverland

Dans ce que l’on suppose être un futur dystopique, on suit le quotidien d’Emma, Norman et Ray, 3 enfants vivant en paix à Grace Field, un orphelinat regroupant une quarantaine d’enfants âgés de moins de 12 ans, tous élevés avec amour par Maman. Leurs vies sont ponctuées des tâches quotidiennes, d’apprentissages et de jeux, et d’adoptions de leurs camarades de temps en temps.
Mais lors de l’adoption de Connie, alors qu’Emma et Norman lui ramènent sa peluche, ces derniers découvrent la réalité sur les adoptions, Grace Field, et le monde extérieur. Ils n’ont alors plus qu’une idée en tête: fuir l’orphelinat avec tous leurs camarades avant leurs adoptions !
Si vous vous intéressez un minimum à l’actualité du manga, vous avez forcément au moins entendu parler de Yakusoku no Neverland, l’un des trois moteurs actuels du Weekly Shônen Jump, et dont le septième tome paraît ces jours-ci dans nos vertes contrées aux éditions Kazé. Il faut dire que la série jouit d’une très bonne réputation, depuis sa parution au Japon, et que la parution française s’est faite en grandes pompes, avec des couvertures réversibles et tout et tout.
C’était donc avec un intérêt plus que piqué que j’attendais le début de la série, et le moins que l’on puisse dire, c’est que… J’ai été déçu.
Alors soyons clairs tout d’abord: Yakusoku no Neverland est une bonne série. J’ai juste malheureusement été victime de l’overhype autour du titre. J’en attendais probablement plus, j’attendais des rebondissements de ouf, d’être surpris. Et ça, je ne l’ai pas été, surpris.
Pas que le titre soit convenu, ni dénué de suspens, juste que j’ai vu venir la majorité des retournements de situation de ce premier arc (36 chapitres du manga), ce qui m’a amené à me dire « toute cette hype pour ça ? ». Peut-être que si j’avais suivi la série en prépublication, sans attendre que sa réputation la précède, j’aurais pu apprécier les nombreuses qualités de la série, plutôt que n’en ressentir un simple « mouif ».
Reste que la série est de qualité, que son avenir est assuré puisque une deuxième saison est déjà annoncée pour 2020, et que vous devez regarder/lire Yakusoku no Neverland, ne serait-ce que pour parfaire votre culture japanime moderne. Ah, et l’opening vous restera dans la tête.
(Je suis évasif ? C’est pour ne pas te spoiler, mon enfant)
Yakusoku no Neverland (12 épisodes) est disponible chez Wakanim. (MAL: 6/10)
High Score Girl: Extra Stage

Japon, 1991. Street Fighter II révolutionne les salles d’arcade et lance le genre du versus fighting. Haruo, en dernière année de primaire, est un mordu du genre, mais sa vie est chamboulée quand il se fait rouler dessus par Ôno Akira, jeune fille de bonne famille mutique de sa classe. Le pire, c’est qu’elle joue Zangief !
Extra Stage prend la suite de la série en 1995.
High Score Girl a ravi le petit monde des fans de japanimation lors de sa publication en décembre dernier sur Netflix. Pas par ses qualités techniques, mais parce qu’il faut bien reconnaître que l’histoire parle à bon nombre de trentenaires, qui ont grandi avec ces jeux d’arcade. La grande force de cette série, adaptation du manga de OSHIKIRI Rensuke, réside sur 2 piliers: des personnages attachants (Akira arrive à être attachante sans avoir une ligne de texte !) et un vibrant hommage au jeu vidéo japonais des années 1990. On n’a qu’une envie après avoir englouti les épisodes: se faire une partie de jeux rétro !
Petite ombre au tableau: les sous-titres de Netflix sont catastrophiques. Il est évident que la traduction a été faite à partir de l’anglais, et que personne n’a pris la peine de relire quoi que ce soit, ce qui donne le sentiment de lire des sous-titres Google Trad. Je ne blâme pas le traducteur, mais la plateforme, car il commence à être de notoriété publique que l’expansion de Netflix se fait très souvent sur des économies au niveau du sous-titrage, mal payé et donc bâclé. Pas que les traducteurs n’aient pas de conscience professionnelle, mais difficile de faire du bon travail quand on te paie des peccadilles pour un travaille à rendre avant-hier. En revanche, si vous aimez les VF, il parait que celle de High Score Girl est de bonne facture.
Si vous aimez l’arcade des années 1990, vous vous devez de regarder High Score Girl. À noter que le manga sortirait chez nous chez Mana Books, et que Pico Pico Shônen, du même auteur, est publié en français sous le titre Pico Pico Boy chez Omake Manga. Et, cerise sur le gâteau, Netflix a annoncé une deuxième saison pour l’automne.
High Score Girl (et Extra Stage) (12+3 épisodes) est disponible chez Netflix. (MAL: 7/10)
Watashi ni Tenshi ga Maiorita! / An angel flew down to me

Hinata est une élève de CM2 qui ramène un jour Hana, sa camarade de classe, à la maison, pour jouer ensemble. Mais chez Hinata, il y a Miyako, sa soeur étudiante et légèrement hikikomori sur les bords. Miyako tombe immédiatement sous le charme de Hana, mais son comportement creepy va vite inquiéter la jeune fille. Au fur et à mesure, Hana va apprendre à découvrir Miyako et à l’accepter malgré son caractère étrange…
Je n’avais pas du tout prévu de regarder WataTen au départ. Ce sont mes petits camarades de Discord qui m’ont tenté, en évoquant des lolis et du cringe, le piège était trop facile et j’ai foncé dedans. Et il faut dire qu’au premier épisode, le cringe est maximum, avec Miyako qui bave à l’idée de prendre des photos de Hana. Ça commençait à sentir le malsain, et au final… Non. On est devant une série qui utilise le bon vieux poncif du « Cute lolis doing cute things », mais avec un savant équilibre entre la recette initiale, des personnages attachants, une évolution intéressante, et un humour qui, s’il ne nous fait pas nous rouler de rire, a le mérite de nous faire sourire à chaque fois. Et vous savez quoi ? On n’en demande pas plus. Au fil des semaines, WataTen était devenue ma série de la saison, et je me languissais chaque mardi d’avoir ma dose de « Miya-nee » et de Moustafro. Un bonbon enrobé dans un joli papier, ici un opening sympathique et un ending qui l’est encore plus.
La série a le mérite de se conclure sur un épisode à moitié comédie musicale très réussi. À noter qu’un special est prévu sur le troisième Blu-Ray de la série, et que le 4-koma d’origine est toujours en cours dans le Comic Yuri Hime (j’aurais vu la source de l’anime, il aurait atterri dans ma PTW directement). 4-koma et yuri, autant vous dire que le manga n’a aucune chance de sortir en France.
Watashi ni Tenshi ga Maiorita! (12 épisodes) est disponible chez Crunchyroll. (MAL: 7/10)
Saint Seiya: Saintia Shô

Alors que les événements de l’arc du Sanctuaire de Saint Seiya ont lieu, on suit les aventures des Saintia, la garde rapprochée d’Athéna, composée uniquement de jeunes filles, qui devront la protéger d’Eris, déesse de la Discorde.
KURUMADA Masami fait partie de ces auteurs qui n’auront jamais réussi à se départir de l’œuvre qui leur a apporté le plus de succès. Toriyama imprime des biftons avec Dragon Ball Super, Watsuki continue Rurôni Kenshin pour pouvoir payer ses frais d’avocat pour détention d’images pédopornographiques, et Kurumada valide n’importe quel projet de série qui lui rapportera une liasse de yens. Après Lost Canvas, Episode G, Lost Canvas Chronicles, Episode G Assassin, Omega et Soul of Gold, voici venir Saintia Shô, manga de KUORI Chimaki, scénarisé par Kurumada ce qui rend donc cette histoire bancale canon.
Les Saintia ne sont pas des Saints, mais ont des armures (qui sont normalement dévouées aux Bronze, Silver et Gold Saints…). Contrairement aux femmes chevaliers, elles ne portent pas le masque. Difficile de les placer dans la hiérarchie des serviteurs d’Athéna, tant ce greffon a été fait au forceps pour justifier une histoire de Saint Seiya avec des filles.
Je ne donnerai pas mon avis sur le manga, car je ne l’ai pas lu. Tout juste vous dirai-je que le dessin de KUORI Chimaki a l’air de bonne qualité. Mais revenons à ces ONA. Saint Seiya est-elle une série maudite, que l’on ne laissera jamais reposer en paix ? Il faut en tout cas croire que Toei Animation a décidé de ne pas laisser le cadavre d’ARAKI Shingo en paix, car le chara design de cette nouvelle série lorgne clairement du côté du travail du maître sur la série originelle. Autant je peux comprendre que ARAKI masque le manque de talent au dessin de KURUMADA, mais le dessin de KUORI est loin d’être dégueulasse, alors pourquoi ne pas avoir cherché à respecter son travail ? Sans doute pour capitaliser sur la marque Saint Seiya…
Le scénario de Saintia Shô est indigne d’intérêt, notamment parce que la narration est catastrophique: tout va à 200 à l’heure, et à titre d’exemple, le premier épisode adaptait… Un tome entier. Si si. Dès lors, on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages, insipides, que ce soient les Saintia (dont on aura même du mal à retenir le nom des deux dernières) à commencer par Shôko, Saintia du Petit Cheval qui a pour attaque… le météore ! Quelle surprise ! L’histoire des sœurs aurait pu être intéressante si ce n’était pas une grosse repompe de celle de Shun et Ikki dans l’arc d’Hadès, les autres n’ont aucun background, ce qui colle bien avec leur absence de charisme.
On pourrait espérer qu’à défaut de personnages principaux intéressants, on soit fasciné par les antagonistes, et bah non ! Eris est très très méchante, ses sbires sont expédiés en moins de temps qu’il ne faut à Shôko pour dire « Equus Ryuseiken »... Popularité oblige, les Gold Saints sont de la partie mais ne servent pas à grand chose, à part pour refiler encore un plan de méchant à Saga, saccageant au passage le personnage. Seule Mayura, Silver Saint du Paon, semble avoir eu droit à une once de charisme.
Et pour que le naufrage soit parfait, le studio Gonzo a dû refiler le travail à des stagiaires. Animation minimale, réutilisation de plans… Tout est là pour enfoncer la série.
Au cas où vous ne l’auriez pas compris, cette série d’ONA est à fuir comme la peste, que vous soyez fan de la série ou non. Le pire, c’est que la conclusion de ces dix épisodes sous entend que nous aurons droit à la suite. KURUMADA, Toei Animation, laissez Saint Seiya tranquille, vous voyez bien qu’il est temps de débrancher cette série.
Saint Seiya: Saintia Shô (10 ONA) est disponible sur Crunchyroll, Wakanim et ADN. (MAL: 3/10)
C’est fini pour cette première partie, on se retrouve dans un prochain post pour évoquer des séries plus longues qui viennent de s’achever. Mata ne~

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