Lectures Manga #031 : Juillet 2022

Salut, ça va ? Oui, cela fait très longtemps que je n’avais rien publié. Une grosse coupure de motivation, cumulée à un délai attendu trop long qui a fait que pour certains titres, j’ai dû les relire pour vous en parler ici ! Un mois de juillet en tout cas assez fourni, avec pas moins de 8 volumes lus, dont la conclusion de deux séries. Je devrais vous poster la suite assez vite, so stay tuned !

Le combat acharné entre les pourfendeurs de démons et Muzan Kibutsuji touche à sa fin. Les quatre sérums que Tamayo a inoculés au créateur des démons ont affaibli ce dernier, qui semble enfin vulnérable… Mais rien n’est plus dangereux qu’un prédateur au dos du mur. Quel sort le destin réserve-t-il à Tanjirô, Nezuko et leurs amis ? Découvrez la conclusion spectaculaire d’une guerre millénaire !

Voici donc la conclusion de ce nekketsu mené tambour battant. J’ai beaucoup apprécié sur cette conclusion que la victoire ultime sur Muzan soit l’accumulation de plusieurs petites choses et pas un gros Deus Ex Machina par un « élu » (même si on pourra s’interroger sur la progression de Tanjirô qui au final assimile le style du soleil assez facilement). En tout cas, la conclusion du récit est toute aussi réussie que le reste, nonobstant un rajout discutable au moment de la mort de Muzan, qui prend sens quand on connaît Muzan mais qui fait très « bon faut que je rajoute un chapitre pour bien conclure mon tome avec le bon nombre de chapitres ». De même, je ne suis pas très fan de l’épilogue; j’eus préféré qu’il ne traite que du devenir des différents protagonistes, plutôt que de nous faire découvrir un florilège de descendants que, de toute façon on aura oublié sitôt le tome refermé.

Je reste en tout cas curieux de comment la série résistera à l’épreuve du temps, une fois la hype autour de l’adaptation animée par ufotable passée dans son entièreté (on en a encore pour un moment). Ce sera l’occasion de relire la série dans quelques années. Et en attendant, on sera curieux de l’éventuelle prochaine série de Gotouge, même si vu l’argent brassé par la série, on ne doute pas qu’elle aura tranquillement le temps de créer ce qu’elle voudra. C’est tout le mal que l’on lui souhaite.

Mami aurait-elle découvert la vraie nature de la relation entre Kazuya et Chizuru ?! Pour s’en assurer, elle a loué les services de Mizuhara pour un rendez-vous… explosif ! Après avoir entendu Mizuhara prendre sa défense face à Mami, Kazuya ne peut plus garder ses sentiments pour lui… Va-t-il vraiment déclarer sa flamme à celle qu’il aime ?

Nous avions quitté Chizuru et Kazuya sur un climax à la fin du tome 6. Bien évidemment, Reiji MIYAJIMA s’empresse de nous coller une douche froide derrière par l’intermédiaire de son personnage principal qui ne sait pas s’affirmer jusqu’au bout. L’arc de la pièce de théâtre est très cool, surtout quand on sait ce que ça impliquera pour la suite. Après une pause fraîcheur avec Sumi, on embraye sur un petit arc où l’on sent bien que Chizuru est touchée par les actions de Kazuya, et qu’elle est prête à lui accorder plus de confiance. Enfin le tome se conclut encore par un climax, mais je sais d’avance (merci l’anime et la lecture de la prépublication) que la suite sera moins un pétard mouillé. Mais ça, ce sera pour le huitième tome !

Aya est aux anges. Elle et Tsukiko, qui a refusé de déménager et choisit de vivre seule, peuvent de nouveau passer du temps ensemble. Elles discutent désormais encore plus qu’avant, mais tout à une fin, même le lycée… Quelle conclusion vont choisir ces filles qui vivent dans un monde magnifique et barbant ?!

On peut dire que l’on aura attendu un bon moment, près de 2 ans après le tome précédent. L’avantage d’une série comme Plongée dans la nuit, c’est que si l’on ne se perd pas dans la contemplation des planches (ce qui serait une bonne idée, il y a une vraie conception artistique tout au long de la série), on rattrape très facilement l’histoire. J’avais dit à la lecture du deuxième tome que j’avais du mal à voir dans quelle direction la série se dirigeait; au final, selon ce que vous attendiez de la série, vous serez probablement soit déçu(e), soit ravi(e). La déception sera si vous espériez une relation ouvertement définie; au contraire, si une fin assez ouverte et éloignée des clichés du genre vous intéresse, alors il est fort probable que la conclusion de la série vous plaise. Personnellement, je rentre dans cette deuxième catégorie. Au final, on ne sait pas vraiment ce que les héroïnes ressentent l’une pour l’autre, et c’est très bien comme ça. L’œuvre permet d’illustrer que les relations entre jeunes filles peuvent dépasser le cadre de la simple amitié sans pour autant forcément tomber dans le spectre de l’attirance amoureuse ou sexuelle, et c’est très bien comme ça. Un Yuri qui sort des stéréotypes du genre, tant par la relation des héroïnes que par son aspect très onirique. Une lecture vivement conseillée dans tous les cas. Assez curieux de découvrir le prochain titre de l’autrice, Neko Damari, renommé Une grosse bouboule et annoncé pour 2023 chez nous par Ototo. Même si, a priori, il ne s’agit que d’un tranche-de-vie avec des chats.

Un mystérieux lycéen fait la connaissance de Suzu et lui demande aussitôt de le suivre. Matsuri, qui tente de se précipiter à leur rencontre, en est empêchée par Yayoi et Lucie. L’inconnu finit par avouer qu’il a besoin des pouvoirs de la jeune fille pour soigner un Ayakashi blessé… Mais au moment où elle accepte de l’aider, une chose inattendue se produit !

Après deux tomes qui ont pris le temps de poser l’univers et les personnages, on est pour la première fois de la série confrontés à un arc qui prend quelques chapitres, avec un Ayakashi puissant. Un arc qui aura par ailleurs des conséquences pour la suite de l’aventure de nos héros… J’ai bien aimé ce tome, même si bien évidemment j’en connaissais les tenants et les aboutissants, lisant la prépublication. L’histoire continue son cours, toujours sympa sans pour autant révolutionner le genre, le tout toujours magnifiquement illustré par le dessin de Kentarô YABUKI. Toujours pas une oeuvre de fous, mais en tant que fan de Yabuki, je ne boude pas mon plaisir.

Fin de l’arc Tougato, le court arc de la Rêverie, et début de l’arc du pays des Wa.

Non, je ne rattrape pas un retard particulier sur One Piece. Au moment où j’écris ces lignes, le chapitre 1068 est paru dans le Jump (et sur MangaPlus en français) et je suis la prépublication assidûment. En revanche, je ne suis pas à jour sur la publication française: le budget manga est parfois (très) serré, aussi je privilégie des séries dont je suis moins sûr de trouver les tomes dans quelques mois ou années; je pense que ce n’est pas demain la veille que l’on aura du mal à trouver les tomes de One Piece ! Mais ma fille aînée ayant envie de lire la suite, elle m’offre régulièrement des tomes (aux fêtes, pour la fête des pères…) dans l’espoir de lire la suite, et du coup cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu les tomes reliés, et j’ai profité du mois de juillet assez vide en lecture pour rattraper mon retard vis-à-vis de mes étagères.

One Piece a ce désagréable problème: on a parfois l’impression que l’histoire n’avance pas en lisant la prépublication, et c’est une impression que j’ai souvent eu en lisant ces arcs précisément (Tougato et Wa). L’un comme l’autre introduisent de très nombreux personnages secondaires, ce qui est assez cohérent car on est confronté à de grands équipages, mais ça laisse un souvenir de lourdeur. Fort heureusement, j’ai trouvé que la relecture en tomes reliés (et en français, vu que je n’avais lu ces passages là qu’en anglais jusqu’alors) rendait l’ensemble plus fluide (jeu de mots involontaire), a fortiori quand on peut lire tout un arc d’une traite (ou en tout cas, sans 4 mois entre 2 tomes). Au milieu de ces deux gros blocs (dont l’un n’est pas encore conclu dans la publication française), on trouve le passage de la Rêverie, qui bien qu’il soit assez court, réserve son nombre de très grosses révélations sur l’ensemble de l’univers de la série, révélations dont certaines ont des retentissements dans les chapitres actuels de la série. Bref, s’il n’est toujours pas mon manga préféré issu du Jump, One Piece est toujours une très grande série, très certainement ce que le Jump a pu produire de plus qualitatif en terme d’univers et de récit ayant une telle longévité. Je ne saurais que trop vous conseiller, si la lecture morcelée de la prépublication vous parait indigeste, de patienter pour lire les aventures par arc comme je le fais plus ou moins pour ces relectures en relié, afin de profiter du récit sans trop souffrir de la densité de l’œuvre. Vous passeriez à côté de ce qui restera, à n’en pas douter, un des plus grands classiques du genre, voire du medium entier.