Lectures manga #030: juin 2022

On continue le rattrapage avec ce mois de juin assez peu fourni, mais avec des titres qui coûtent un peu plus cher, dont un sur lequel j’attendais de mettre la main avec impatience. Le mois d’avril est toujours en attente, alors j’en profite pour rattraper le reste, en espérant que les chroniques de l’été et ce satané mois d’avril arrivent vite afin de reprendre le rythme ! Bonne lecture à toutes et tous.

 

 

Usagi et Mamoru sont gravement malades : ils sont atteints par une malédiction que la reine Nehalennia a lancée sur l’Elysion, la terre sacrée qui veille sur la planète bleue. Le seul moyen de les sauver serait d’utiliser l’immense pouvoir du Golden Crystal, mais personne ne sait où il se trouve. La situation est critique… C’est pourquoi les quatre Sailors du système solaire externe reprennent du service : toutes les guerrières sont à nouveau réunies !

Suite et fin de l’arc Dead Moon, qui se résout un peu comme tous les arcs de Sailor Moon: un brin de Deus Ex Machina et un nouveau pouvoir. Cet arc a quand même l’intérêt de nous en apprendre un peu plus sur le royaume de la Terre, le Golden Kingdom. Le tome se conclut par 4 chapitres d’histoires courtes, soit un nouveau chapitre du journal de ChibiUsa et les trois chapitres de La Guerre des Examens. Comme souvent, ces histoires courtes sont parfaitement dispensables.

 

 

L’évaluation en cours de musique approche et Nishikata n’est pas très à l’aise avec le chant. Souhaitant faire quelques répétitions avant le jour J, il a demandé à Takagi de le rejoindre derrière le collège, à l’abri des regards, mais il a oublié d’en donner la raison ! Oserait-elle en profiter et installer une situation embarrassante pour le collégien ? Bien entendu !

Takagi being Takagi. Ça avance toujours tout doucement, mais ça avance, mais doucement. C’est toujours un plaisir à lire, mais à un moment il faudra bien que l’auteur amène une conclusion à son œuvre.

Tetsu et Mogumo, une personne non-binaire, sont de plus en plus inséparables. Alors que tout se passait pour le mieux, Kotone, l’amie d’enfance de Mogumo, prend soudain Tetsu à partie et condamne violemment son comportement. Elle argue notamment qu’une idylle entre Mogumo et lui relèverait de l’homosexualité, et que Mogumo en pâtirait. Seulement, sont-ce les seules raisons de la colère de Kotone ? Pendant ce temps, au café Question, Sacchan décide d’organiser un événement pour les vacances d’été. Tout le personnel se rassemble le week-end pour mettre au point les costumes et les nouveaux plats prévus pour l’occasion…

Il aura fallu attendre 2 mois de plus pour mettre la main sur ce tome 2, qui était initialement prévu le 29 avril. Après un tome qui posait pas mal de personnages du spectre LGBTQIA+, voici un tome pas mal centré sur Kotone, qui, vous vous en doutez un peu, vient compléter ce spectre. Dans le même temps, Tetsu se pose des questions quand aux sentiments qui le lient à Mogumo. Dans tous les cas, nous sommes face à un tome très intéressant, servi par les magnifiques dessins de Kata KONAYAMA. Ototo, dans la démarche pédagogique qu’ils semblent avoir vis-à-vis de ce titre, proposent quelques pages sur comment aborder des personnes trans ou non-binaires, ainsi que des ressources pour aller plus loin si le coeur vous en dit. Toujours une chouette lecture, qui même si elle propose des personnages « clichés » pour servir son propos didactique, et bien remplit très bien cet aspect didactique, et transmet bien les sentiments de ses personnages, ce qui est quelque part l’essentiel pour comprendre les personnes LGBTQIA+ quand on est cisgenre. À faire lire pour éduquer à la tolérance.

Alors que Thor et sa clique draconique coulent des jours heureux en compagnie de Kobayashi, leur sérénité est soudain menacée… Iruru, un dragon chaotique et maléfique, cherche à tout détruire ! Thor protège Kobayashi mais il en faut plus pour se débarrasser de Iruru… d’autant que cette dernière refuse de croire que des liens peuvent unir humains et dragons. Lui ouvrir les yeux demandera de la force de persuasion plus puissante encore qu’un souffle de dragon !

Encore un tome retardé ( il devait sortir le 8 avril ). Si vous avez eu la chance de voir la seconde saison de l’animé récemment, vous ne serez pas dépaysé puisque l’essentiel de ce tome a été repris dans le début de la saison 2, avec un tome largement consacré à Iruru, mais aussi à Kobayashi, qui se retrouve au cœur de terribles mésaventures… Un tome toujours aussi cool, même si le dessin de Cool Kyôshinsha doit probablement faire moins consensus que le chara design de l’adaptation animée de KyoAni. J’ai hâte que la publication française dépasse enfin l’adaptation animée, histoire que je puisse découvrir de nouvelles choses !

Voilà, à 28 ans, sans expérience sexuelle ou de couple, en pleine journée du mois de juin, je me retrouve avec une prostituée. Pendant dix ans, j’ai traversé solitude, souffrance, troubles alimentaires, et pas à pas j’ai cherché qui j’étais et comment je pouvais être moi-même.

On retrouve Kabi NAGATA pour son premier album de blog BD, après avoir chroniqué le tome suivant en juillet 2020. Petit résumé si vous découvrez l’auteure: Kabi NAGATA est une jeune japonaise, dépressive entre autres choses, qui ne trouve pas sa place dans la société très standardisée du Japon. Elle publie sur Pixiv, plateforme très réputée de partage d’illustrations, des planches de BD où elle raconte sans ambage, et parce qu’elle ne peut le faire avec sa famille, ses démons, ses souffrances, ses attentes, ses espoirs, avec une touche humoristique et d’autodérision. Ses publications sont finalement repérées par une maison d’édition, qui décide de publier la série sous forme de chapitres, puis de tomes reliés. Ces tomes reliés reçoivent un grand succès critique au Japon, puis aux États-Unis, avant d’atterrir chez nous chez Pika Graphic. J’avais loupé la première édition en 2018, j’ai donc sauté dessus quand la réédition a été disponible. C’est d’ailleurs ce premier tome qui à l’origine avait titillé ma curiosité, l’idée d’avoir un récit lesbien réaliste m’intéressant (on ne se refait pas). On est donc en présence d’un livre plutôt grand format, tout en couleurs (même si l’autrice ne fait usage que de quelques couleurs), et publié en sens de lecture français, ce qui ne gène nullement puisque, initialement publié en ligne, le récit a une certaine verticalité. Œuvre autobiographique oblige, l’autrice ne se ménage pas, et nous dépeint crûment les épreuves par lesquelles elle est passée dans l’espoir d’aimer et d’être aimée, elle qui se sent tellement à la marge de cette société où les espoirs de vos proches, de vos profs, des gens, vous rangent dans des cases avant même que vous n’ayez eu le temps d’y penser. Même si l’on sent que l’autrice est en souffrance dans ce premier récit, on n’est quand même pas encore dans la dépression pure et dure, comme dans « Journal de ma solitude » , et le récit a un petit côté mignon. On finit par s’attacher à elle, et à se réjouir pour elle quand elle arrive enfin à ressentir des choses positives. Une lecture très intéressante, à ne pas mettre entre toutes les mains, qui pourra peut-être vous aider si vous aussi, vous vous sentez seul(e) et pas à votre place.