Le mois de février 2021 aura été pour moi, comme le mois de janvier, assez léger en terme de lectures manga, puisque vous retrouverez 5 tomes lus ce mois-ci.
On notera quand même dans le tas un global manga ! Quoi, moi, acheter un global manga ! Ai-je eu le COVID, ce qui a altéré mes goûts et m’a rendu acceptable de donner des deniers pour des titres médiocres trop inspirés du Japon pour leur bien ? Non, la seule raison qui m’a poussé à acheter ce titre, c’est parce qu’il s’agit d’un yuri, voyons… On ne se refait pas !
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| The Quintessential Quintuplets 07 (五等分の花嫁 07, « La fiancée divisée en cinq »)
Auteur: Negi HARUBA Editeur VF: Pika Edition Traductrice: Soizic SCHOONBROODT Parution: 3 février 2021 Prix: 7.20€ Prépublié dans le Weekly Shônen Magazine de Kôdansha de 2017 à 2020 (14 tomes, série terminée) Prochain tome: 7 avril 2021 |
Fûtarô est obligé de se rendre à l’évidence: il manque d’expérience, en tant que tuteur, pour arriver à redresser la barre concernant les résultats scolaires des quintuplées. Il décide donc de démissionner. C’était sans compter sur l’entêtement des filles, qui décident de quitter leur duplex luxueux pour un appartement décrépi dont elles paieront elles-mêmes les frais. De quoi redonner de la motivation à Fûtarô, qui accepte de redevenir leur professeur, plus déterminé que jamais !
Les quintuplées ont donc pris une décision: s’affranchir de leur père, mais dans le même temps, lui prouver qu’elles peuvent valider leur année de première. Et tout ça, en prenant en charge leurs frais. Le défi s’annonce complexe. La première partie du tome est consacrée à Ichika (très mise à l’honneur dans ce tome, et pas seulement en couverture), et à Fûtarô qui a l’occasion de la découvrir sous un jour différent. La deuxième partie est intéressante, avec un recadrage paternel, puis, à mi-parcours de la série, un panorama de la situation de chacune des filles. J’ignore si l’auteur avait déjà prévu son nombre de tomes, ceci dit. Ce septième tome est en tout cas une lecture agréable, on sent bien plus l’aspect romantique s’installer petit à petit. Gotoubun est au passage un bon exemple pour montrer que l’on peut faire une romcom avec de plantureuses jeunes filles sans jamais tomber dans le héros pervers ni le fanservice.
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| Nos précieuses confidences 05 (僕と君の大切な話 05, « Nos précieuses discussions »)
Autrice: ROBICO Editeur VF: Pika Edition Traductrice: Laëtitia CITROËN Parution: 17 février 2021 Prix: 6.95€ Prépublié dans le Dessert de Kôdansha de 2015 à 2020 (7 tomes, série complète) Prochain tome: 5 mai 2021 |
Aizawa s’inquiète de ne plus voir Azuma à la fin des cours. En ce moment, ce dernier termine systématiquement ses journées à la bibliothèque. Aizawa le retrouve à la bibliothèque et fait ainsi la connaissance de Suzu, sa plus jeune tante. Cette dernière cache un amour secret dont elle guette sans relâche la présence depuis les fenêtres du lycée, raison pour laquelle elle mobilise son neveu jour après jour…
Comme le laisse penser ce résumé largement repompé de la quatrième de couverture, ce tome fait la part belle à Suzu, cadette des tantes de Azuma mais seulement d’un an son aînée. L’occasion pour nos deux protagonistes, et notamment le garçon, de se confronter à ce que peut être un amour réel, ce qui va l’aider à prendre conscience de ce qu’il ressent. D’autre part, le tome apporte plus ou moins une conclusion à des arcs concernant des personnages secondaires. SI la lecture de ce cinquième tome fut très agréable, j’avoue être un peu circonspect sur le fait qu’il reste 2 tomes. J’imagine que l’autrice fera encore la part belle à la galaxie de personnages qui gravite autour de nos protagonistes, car en substance je ne vois pas trop ce qui pourrait remplir deux tomes juste sur eux deux. Début de réponse au mois de mai.
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| Quand Takagi me taquine T09 (からかい上手の高木さん 09, « Takagi, experte en taquineries »)
Auteur: YAMAMOTO Sôchirô Editeur VF: nobi nobi! Traduction: Thibaud ESBIEF Parution: 3 février 2021 Prix: 7.20€ Prépublié dans le Gessan de Shôgakukan depuis 2013 (15 tomes, série en cours) Prochain tome: 7 avril 2021 |
Nishikata pense avoir trouvé le défi parfait pour enfin gagner un défi contre l’espiègle Takagi: une grande partie de cache-cache. Mais alors qu’il avait élaboré un plan qu’il pensait infaillible, la situation se retourne une nouvelle fois contre lui !
Revoilà le défi de mes chroniques manga: trouver quelque chose à dire sur Takagi. Le manga suit son petit train-train, la situation évoluant toujours aussi lentement entre nos protagonistes. J’ai particulièrement apprécié le chapitre « Messages », que j’avais déjà beaucoup aimé en anime. Pour le reste, je me contenterai de paraphraser ce que j’avais écrit en placeholder en préparant cet article: Takagi being Takagi. C’est toujours cool, mais ça manque un peu de surprise ^^.
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| La voie du tablier 05 (極主夫道 05, « La voie de l’homme au foyer »)
Auteur: Kôsuke OONO Editeur VF: Kana Traducteur: Rodolphe GICQUEL Parution: 8 janvier 2021 Prix: 6.85€ Prépublié dans le Kurage Bunch de Shinchôsha depuis 2018 (7 tomes, série en cours) Prochain tome: 2 juillet 2021 |
Alors que Miku doit s’absenter quelques jours pour un voyage professionnel, elle conseille à Tatsu d’en profiter pour se détendre. Problème, ce dernier est tellement sérieux qu’il ne sait pas comment se détendre. Heureusement, il pourra compter sur l’aide du jeune Masa.
Les tomes s’enchaînent et les aventures de Tatsu l’Immortel sont toujours aussi loufoques: au programme, un battle de rap, un concours de déguisement d’Halloween, les dangereuses cinquantenaires du buffet ou encore Beau-Papa. Toujours drôle, mais on aimerait bien que les ressorts comiques changent un peu de temps en temps.
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| Alter Ego
Editeur VF: Glénat Traductrice: Anne-Sophie THEVENON (depuis l’espagnol) Parution: 3 février 2021 Prix: 7.60€ Prépublié en 2018 dans le Planeta Manga de Planeta Cómic (Espagne) 6/10 |
Quand sa meilleure amie Elena, dont elle est secrètement amoureuse, lui annonce qu’elle a maintenant un petit copain, la jeune Noel a déjà beaucoup de mal à l’accepter. Alors quand June, une autre amie proche d’Elena, vient habiter dans leur ville, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! Mais au fur et à mesure que June et Noel apprennent à se connaître, leur rivalité se mue peu à peu en un autre sentiment…
Je dois être honnête: le titre étant un global manga, la seule raison qui m’a poussé à l’acheter, c’est qu’il s’agissait d’un titre yuri. Alors, comment Ana Cristina Sánchez s’en tire-t-elle pour digérer à la fois les influences manga générales, et en particulier celles du yuri, genre qui se veut certes très polymorphe ?
D’abord, un peu de mise en situation. La série semble avoir été prépubliée dans son pays d’origine, l’Espagne, dans le magazine Planeta Manga. Je n’ai pas poussé mes investigations plus loin, mais je doute qu’il s’agisse d’un magazine consacré aux adeptes de la fleur de lys; il est raisonnable de penser qu’il s’agit d’un magazine d’influence manga, donnant leur chance à des auteurs et autrices loco locaux. En cela, le marché espagnol semble déjà bien différent du nôtre, les magazines de prépublication, et a fortiori avec des auteurs européens, n’ont jamais spécialement marché chez nous. S’il s’agit bien d’un magazine « généraliste », on ne peut que se réjouir d’y voir une œuvre abordant un tel thème.
Voilà pour le point sur le contexte. Et le titre, alors ? Eh bien, il ne s’en sort pas trop mal. Le dessin de l’autrice est agréable, et même s’il s’en dégage une aura « je suis un global manga » (je ne sais pas trop me l’expliquer, mais je trouve toujours que les titres global manga dégagent un côté « je ressemble à un manga parce que le manga a énormément inspiré mon auteur mais je n’en suis pas »), le trait et la mise en page ne sont jamais pris en défaut, le résultat est très pro. Le tout est d’une qualité constante, ce qui ne gâche rien. Tout juste on s’interrogera sur la pertinence du sens de lecture japonais, pour une œuvre qui à ma connaissance, n’a jamais quitté les frontières de l’UE…
Par contre, le récit n’égale pas les très bonnes prestations de la partie technique. Alors, comprenons nous bien: l’histoire est sympa. Malheureusement, et le format one-shot n’y aide pas, les personnages sont dépeints de manière au final très superficielle. C’est dommage, car l’autrice semble réussir à mettre en avant les sentiments de ses personnages de façon plutôt fluide et crédible. Là où, à titre personnel, j’ai trouvé le titre nettement moins crédible, c’est dans le cadre de l’action: où se passe-t-elle ? Au Japon ? En Espagne ? Ce n’est jamais clairement explicité, sans doute volontairement, mais le cadre immobilier fait énormément Japon/Corée, et à ma connaissance ce n’est pas le cas de l’Espagne. Certes, je n’y ai pas remis les pieds depuis 1996, mais quand même ! Et si l’action se déroule au Japon, pourquoi les trois personnages principaux ont des prénoms typiquement hispaniques ?
Autre bémol, mais qui n’est pas du fait de l’autrice cette fois: dites-donc Glénat, le titre avait des pages couleurs dans sa version originale, on aurait apprécié qu’elles soient conservées dans la version française, et pas simplement mises en noir et blanc à la fin du tome.
Au final, je relève pas mal de bémols, mais Alter Ego est une lecture très correcte. J’ignore si son autrice continue à dessiner du yuri, ou même du global manga, mais si elle sort un nouveau titre yuri, je serai ravi de le lire (même en VO, ça dérouillera mon espagnol). J’espère simplement qu’elle saura y insuffler un peu plus de personnalité qu’un simple hommage au genre.






1 comment on Lectures manga #014: février 2021